avril 28, 2024

La météo et la mode

La pluie, la neige et le froid dictent leurs exigences au style vestimentaire des gens. Et comme le climat de la majeure partie de la Russie n’est pas particulièrement ensoleillé durant presque la moitié de l’année, des beaux vêtements d’extérieurs sont la solution pour égayer notre quotidien durant les mois sombres. L’exposition « La météo dans la mode » n’est pas seulement une rétrospective des styles du passé, mais aussi un rappel du rôle de marqueur social que joue le vêtement.

Dans les années 30, le manteau de satin blanc était un symbole inconditionnel de l'appartenance à l'élite aisée, car personne d'autre n'aurait pu s'offrir un article aussi cher et qui se sali aussi facilement. Les chapeaux en fourrure pour femmes dans les années 70 était un objet parfait durant les saisons froides, mais comme il n’était pas simple de trouver une belle fourrure et que ces dernières étaient très chères, il est lui aussi devenu un fashion fétiche. A tel point que les coquettes soviétiques de l’époque souvent n’enlevaient pas ces chapeaux, même lors de réceptions officielles. 

Bon, révélons le vrai secret à la nouvelle génération : ces chapeaux en fourrure aplatissaient tellement les cheveux que peu de gens osaient les montrer en public. De nos jours les chapeaux volumineux et luxurieux de ce type ne sont plus à la mode, laissant place – même dans les régions les plus au nord- à des chapeaux plus légers, avec un simple revêtement ou bord en fourrure.

L'apparition dans les années 60 du nylon a immédiatement donné naissance à la mode pour les imperméables d’été plus légers, qui tiennent dans un sac à main. La mode populaire a complété l’ensemble par un foulard, et toute l’Union soviétique a commencé à porter de tels ensembles multicolores, devenus iconiques, et qui ont été repris tout au long des décennies qui ont suivi. 

Le musée de la Mode de Moscou n'a pas mis de côté les chaussures - le principal point faible de l'industrie légère soviétique. Si presque toutes les femmes soviétiques savaient coudre, vous pouviez difficilement fabriquer des chaussures pour vous-même. Par conséquent, les belles bottes pour femmes sont instantanément devenues un véritable fétiche. Il est difficile de nos jours – avec la surabondance de produits à notre disposition- d’imaginer toute l’ampleur du phénomène.  Les bottes n’étaient pas simplement achetées elle étaient « acquises au travers une connaissance » ou on faisait la queue pendant plusieurs heures. D’un autre côté, on en prenait grand soin et elles étaient chéries comme un bien de grande valeur. Et oui, pour avoir du style il fallait se battre avec les limitations de l’industrie légère et les aléas de la météo. 

PHOTO © Musée de la mode de Moscou

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